Manifeste du
récentisme historique
Par Christophe Pfister (CP)
2016
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Il est généralement admis
que toute l’histoire de l’humanité – et même le passé de la Terre – telle
qu’elle est écrite et enseignée, est authentique et fiable.
L’analyse des contenus
historiques révèle pourtant que ce n’est pas le cas.
Voici l’amorce du
récentisme historique.
Celui-ci a deux aspects
fondamentaux : La problématique historique réside dans les contenus ainsi que
dans les datations de l’histoire conventionnelle.
Le problème historique
tourne en aporie pour les époques lointaines, voire plusieurs siècles avant le
présent.
Pour l’exprimer
autrement :
Il y a une histoire et une
préhistoire. Et l’histoire réelle, avec des contenus et des datations sûres est
beaucoup plus courte que ce que l’on croit.
Quelques remarques
préliminaires générales s’imposent.
Il est généralement admis
qu’on ne peut pas prédire l’avenir. Tout ce qu’on peut faire c’est de tracer
quelques tendances et développements.
Si on ne peut pas prévoir
l’avenir, on ne peut pas non plus retracer le passé de l’humanité.
Le dernier constat n’est
pas absolu : Nous les hommes, nous surestimons nos connaissances du passé.
En fait, on ne connaît
parfaitement que le présent. Plus on remonte dans le passé, plus nos
connaissances historiques deviennent incertaines, floues, finalement obscures.
Les animaux n’ont aucune
notion du passé et ni de l’avenir.
Les êtres humains pourtant
ont de telles notions.
Et la culture humaine a
aussi développé des instruments pour décrire un certain passé. Ils ont créé des
moyens pour fixer par écrit avec des clichés et des connaissances historiques
véridiques puis ils les ont encadrés avec une chronologie fiable.
Mais notre passé fiable et
bien documenté est beaucoup plus court que ce que l’on croit. – Nous l’avons
déjà dit. Plus on remonte dans le temps, plus les contenus et les datations deviennent
incertains, aléatoires et finalement absurdes.
L’analyse historique a pour
but de séparer la vraie de la fausse histoire et les vraies des fausses
datations.
La séparation entre la
vraie et la fausse histoire n’est pas absolue. On est obligé d’accepter une
zone d’incertitude. Le passé éclairé, au fur et à mesure que l'on remonte dans
le temps, se transforme en un brouillard diffus de connaissances, pour
aboutir finalement dans une obscurité totale, c’est la nuit des temps.
Un premier exemple :
Des navigateurs anglais ont
découvert l’Australie. – Ceci est un fait. – Mais sait-on vraiment que c’était
en 1770 ? – A cette époque, la chronologie actuelle de l'ère chrétienne
ainsi que des documents écrits existaient déjà, mais les datations ne sont pas
encore fiables.
Et qui oserait écrire une
histoire d’Australie avant que les Européens l’aient découverte ? Sur ce
continent il n’y avait ni écritures, ni datations, ni archives auparavant.
Quelques témoignages et quelques récits oraux n’auraient pas apportés
grand-chose.
On pourrait dire de même pour
l’histoire de l’Europe avant une certaine époque. On est devant un grand
vide !
L’histoire vraie a besoin
de documents fiables et datés – et tout cela en grande quantité. Une telle
quantité n’existe pas pour des époques lointaines.
Et sans documents fiables
et datés comment peut-on décrire le début de l’humanité ou même l’histoire de
la terre ?
L’histoire officielle et
établie, telle qu’elle est enseignée dans les écoles, les universités et les
académies, ignore totalement ces problèmes épistémologiques. En toute naïveté,
elle prétend connaître une histoire au-delà du seuil de nos connaissances.
Ainsi la prétendue histoire réelle devient un assemblage de pures spéculations,
de légendes et de contes de fées.
Les guerres napoléoniennes
au début du 19ème siècle semblent être vraies – à quelques exceptions
près.
La Révolution française à
partir de 1788/89 est peut-être le premier complexe historique plus ou moins
vrai.
Mais au-delà de ce seuil,
l'histoire vérifiable se transforme en nirvana.
Bien qu’une ou deux
générations avant 1789, il existait déjà un grand nombre d’écrits et de
documents, mais cette tradition écrite est fausse. Et bientôt on peut faire que
quelques vagues spéculations et présomptions.
Vouloir affirmer un
« 1700 » et le peupler de contenus est insensé.
La guerre des Trente ans
est fictive.
Une guerre des Cent Ans n’a
rien à voir avec la vraie histoire.
Les guerres de l’Antiquité,
par exemple les guerres persanes contre Athènes et celles entre Rome et
Carthage sont des histoires, pas de l’histoire.
Il y a eu à une période
donnée la découverte et la conquête du Nouveau Monde, mais on ne peut oublier
le nom de Christophe Colomb et la date de « 1492 ».
On prétend l'existence
d'une Réforme de la foi chrétienne au début du 16ème siècle. Mais malgré
des innombrables documents, cet événement reste une affaire totalement floue.
La critique historique et
chronologique a pour but de dénoncer l’échafaudage historique et de le réduire
à ses justes proportions.
Le récentisme signifie
logiquement un raccourci du temps et des époques : L’histoire de
l’humanité et celle de la Terre est beaucoup plus courte que ce que l’on est
communément enclin à croire.
L’histoire dans le propre
sens du terme existe seulement dès que l'on dispose de documents écrits.
Mais au début de
l’histoire, même les récits historiques ne sont point fiables, parce qu’on est
confronté à une gigantesque falsification de l’histoire, des contenus ainsi que
des datations.
Plusieurs auteurs appellent
cela la Grande Action de la falsification historique.
Tous nos récits historiques
jusqu’à la fin du 18ème siècle ne sont que des fables convenues
(Voltaire).
Avant le début du 19ème
siècle, aucun savant ne voyait un intérêt quelconque à écrire la vraie
histoire.
Des savants pourraient
faire objection en prétendant que depuis la deuxième partie du 20ème
siècle, il existe des méthodes scientifiques pour les datations (C 14, etc.).
Mais ces dernières ne valent rien du tout car on ne peut pas dater des objets.
L’auteur (CP) situe le
début de l’alphabète et de l’écriture, ainsi que des langues anciennes et
classiques, environs 300 ans avant notre ère.
Les premiers textes ont été
rédigés sur pierre, métal ou argile.
Les documents écrits, de même
que la documentation écrite sur papier et parchemin et ainsi que l’imprimerie,
apparaissent selon l’auteur seulement vers la moitié du
18ème siècle.
Cette date est déjà plus
concrète, puisqu’en même temps qu’avec les écrits manuscrits et imprimés
apparaît la datation anno domini, voire avant (AC = ante Christum)
et après (AD = anno domini) Jésus Christ. Après cette époque il est
permis d’employer le calcul du temps.
Pour les deux premières
générations après l’introduction de la datation nouvelle, il s'avère pourtant
impossible de procéder à des datations exactes : Les dates fournies sont
aussi fausses que les récits. Comme les écrits historiques, elles n’ont qu’une
valeur figurative.
Avant l’introduction du
calcul du temps actuel et des documents datés, il est impossible de dater dans
le passé. Et il n’y a aucun moyen pour déterminer une date ou une époque.
La datation Anno domini
a probablement comme auteur le jésuite français Denis Pétau, en latin Dionysius
Petavius, avec la variante « médiévale » Dionysius Exiguus. Ce
savant a été le premier à dresser un tableau universel historique dans un cadre
chronologique avec des ères et des datations.
Fomenko considère que le
savant Joseph Juste Scaliger est l’auteur de notre chronologie et de notre
système historique. Selon lui on sait par exemple que l’empereur Auguste est
décédé « à Nola près de Naples, le 19 août 19 après Jésus Christ,
l’après-midi entre deux et trois heures ».
Les vieilles datations
n’ont qu’un rôle numérologique. A noter par exemple le chiffre 666 mentionné à
plusieurs endroits dans la bible.
Avant cette vague de
documents écrits à partir d’environs 1750, on ne dispose que de quelques
inscriptions et mots ne permettant pas de reconstruire une histoire continue.
Les savants et les
chercheurs contemporains savent que tous nos documents écrits n'ont qu'un âge
limité. Mais au lieu de l'avouer, ils s'accrochent à des soi-disant documents
très anciens, voire des écrits sur pierre, argile et papyrus, provenant en
grande partie du Moyen Orient.
Mais même les hiéroglyphes
égyptiens et les documents cunéiformes babyloniens ne dépassent pas la limite
chronologique de l’écriture en Europe occidentale.
Le Moyen Orient antique est
principalement une création de l’ouest européen. – Babylone est Avignon comme
Ninive. Les jardins suspendus de Babylone sont ceux d’Avignon.
Toute l’histoire avant la
fin du 18ème siècle est incertaine. Et plus on descend la colonne du
temps, plus le tableau historique devient flou, brouillé et finalement obscure.
L’auteur n’ose pas se prononcer
sur des dates situées au-delà d'un seuil de 350 ans par rapport à notre
présent.
On peut supposer que
l’évolution culturelle de l’humanité actuelle a débuté il y 400 ans.
La problématique historique
concerne donc les époques antérieures à 1815.
La critique de l’histoire
ancienne et de la falsification historique est aussi vieille que l'histoire
écrite.
Le jésuite français Jean
Hardouin a contesté l’authenticité de tous les textes anciens, notamment de la
bible, des pères d’église et des auteurs grecs et latins. De même il a déclaré
comme falsification toutes les chartes, actes de conciles, ainsi que les
monnaies et œuvres d’art romaines.
Le jésuite hollandais
Papebroch a nié l’authenticité de toutes les chartes.
Voltaire est à considérer
comme le premier grand contestateur de l’histoire ancienne. Dans ses écrits, il
se révolte contre beaucoup de détails absurdes de l’histoire ancienne et médiévale.
Il y a 200 ans a été publié à
Düsseldorf un ouvrage intitulé Meine Ansicht der Geschichte (Mon opinion sur
l’histoire) d’un certain Peter Franz Joseph Müller. Dans ce livre le savant
explique son avis, à savoir que les auteurs classiques ainsi que la littérature
ancienne se situent pendant une époque beaucoup plus récente que communément
admise.
Dans les années 1890,
l’anglais Edward Johnson, un historien des religions, a parlé pour la première
fois d’une Grande Action de la falsification historique. Dans ce contexte, il
nomme plusieurs centres de cette entreprise – notamment des monastères. Johnson
situe la Grande Action au début du
16ème siècle.
Autour de 1900, Robert
Baldauf, un philologue classique inconnu mais génial a publié deux petits
ouvrages avec des analyses de morceaux choisis dans la littérature
gréco-romaine, ainsi que des réflexions sur leur tradition. Baldauf a conclu
que cette ancienne littérature a nécessité la connaissance des langues romanes
et allemande, et il a estimé qu'elle a été créée en l'espace d’une seule
génération.
Dans les années 1930,
l’historien allemand Wilhelm Kammeier prétendait aussi l'existence d'une Grande
Action de la falsification historique et de leurs sources – des chartes et des
chroniques. Il a situé le début de cette action au Moyen Âge tardif.
Kammeier soulignait
également les contradictions volontaires dans la grande falsification historique.
Les auteurs voulaient ainsi empêcher toute certitude absolue et multiplier les
sources.
En début du 20ème
siècle le philosophe russe Nikolai Morosov a critiqué pour la première fois non
seulement les contenus mais aussi la durée prétendue des époques historiques.
Il a tenté de réaliser un raccourci chronologique de l’histoire de l’humanité.
Depuis les années 1990, le
mathématicien russe Anatolj Fomenko a conclu par l’analyse et la comparaison de
textes anciens – de la bible et des historiographes classiques et médiévaux –
que toute l’histoire ancienne se résume à quelques récits de modèles et de
copies. Surtout la légende de la guerre de Troie est fondamentale et se retrouve
même dans les textes bibliques.
Fomenko était également le
premier à découvrir que les époques de l’histoire ancienne et médiévale
coïncident en grande partie. – Les parallélismes ou isomorphismes dans les contenus
et dans les époques constituent une preuve irréfutable de la falsification de
l’histoire.
L’auteur (CP) a continué et
a élargi depuis 1999 les résultats de l’analyse historique de Fomenko. Dans Die
Matrix der alten Geschichte (la matrice de l’histoire ancienne)
de 2013 et dans des autres livres, notamment sur l’histoire suisse, il a
amplifié les principes de l’analyse historique.
A l’encontre de Fomenko,
l’auteur (CP) a également élaboré des estimations chronologiques sur la
naissance et le développement de la culture humaine. Quant au début des sources
écrites et le commencement de la falsification de l’histoire, c’est l’aube de
la vraie histoire.
La connaissance historique
nécessite des écrits. En analysant et en comparant leurs contenus on peut
vérifier leur plausibilité ou leur véracité.
Les dates de l’histoire
ancienne donnent elles-mêmes un renseignement sur leur genèse possible :
Avant le début de la tradition écrite – manuscrite et imprimée – il n’y a point
de chronologie et de datation.
A part l’analyse de la
tradition écrite, l’histoire de l’architecture et du développement technique
forment un chemin royal pour établir un ordre chronologique des cultures
anciennes. Ce procédé nous permet de donner des estimations de la durée du
temps avant notre époque.
Il faut avant tout souligner
l’importance d’une invention technique dans la construction : le mortier
ou le ciment. C’était ce fixateur qui a révolutionné le bâtiment.
La soi-disant époque
romaine était en quelque sorte le résultat de cette révolution technique du
ciment.
Avant l’invention du
mortier il n’y avait que des constructions avec des matériaux végétaux, telles
que du bois, du roseau ou de la paille.
Les constructions lacustres
des lacs du plateau suisse et de l’Allemagne du sud sont à considérer comme les
premiers vestiges de bâtiment.
Les tumuli de terre et les
soi-disant mottes (châteaux de terre) sont à situer après les constructions
lacustres ou en même temps, mais avant les châteaux de pierre.
Les châteaux et
fortifications « médiévaux » ont été érigés en grande partie sur les
emplacements des châteaux de terre (mottes).
La différence chronologique
entre les constructions lacustres, les tumuli, les châteaux de terre et le
début du « Moyen Âge » est à considérer en tant que décennies, non
pas des siècles.
Les bâtiments antiques, les
thermes, les villas rustiques, les temples sont antérieurs aux églises,
chapelles et remparts « médiévaux ».
On constate que souvent des
églises de l’ère moderne ont été construites sur les restes des villas
rustiques romaines. – La différence chronologique entre « Antiquité »
et « Moyen Âge » est donc minime.
On est stupéfait de trouver
les restes des bâtisses romaines au nord des Alpes sous un sol fertile, sous
des prés, des champs et des forêts. – On estime que ces ruines ont été nivelées
en l’espace de quelques années pour l’exploitation des pierres de construction.
Les tumuli ont été pillés
dès le 18ème siècle. Donc ils sont à situer dans une époque
antérieure.
L’archéologie surestime
d’une façon grotesque l’âge des vestiges mentionnés ci-dessus : Elle les
insère dans un cadre de plusieurs millénaires au lieu de seulement cent ans.
La culture préhistorique
avec ces tumuli, ces fortifications et ces menhirs reste pourtant absolument
muette pour nous. On ignore tout des cultures liées à ces monuments.
La culture romaine nous a
laissé d’importants vestiges en Europe et dans tous les pays autour de la
Méditerranée. Les monuments qui ont survécus jusqu'à notre époque nous
rappellent sans cesse que nous ignorons quasiment tout sur leurs origines.
Pourquoi par exemple y
avait-il des amphithéâtres que dans l’ouest et pas dans l’est ? En Libye
et en Croatie il y en avait, mais pas en Grèce, ni en Asie mineure et ni en Syrie.
Finalement on peut
constater que seulement le « Moyen Âge » est plus récent que
« L’Antiquité ».
Mais peu après la fin de la
culture romaine – après deux ou trois générations, aux alentours de 1760
peut-être – un intérêt nostalgique pour l’Antiquité, la Renaissance et plus
tard le Classicisme s’est développé.
Mais il faut qu’on sache
que beaucoup de monuments antiques ont été érigés pendant des époques
postérieures.
Le Parthénon sur l’acropole
d’Athènes est considéré comme un chef-d’œuvre de la période classique de
l’antiquité grecque. On oublie que ce bâtiment était en fait une cathédrale chrétienne
dédiée à la Mère Marie. Les auteurs de ce monument étaient les Francs, les
Catalans ou les Italiens. Les Croisés et non pas les anciens Grecs de la légende
ont créé la Grèce classique.
A Rome c'est la même
chose : Les colonnes de Trajan et Marc Aurèle, la statue équestre de Marc
Aurèle et le Panthéon sont à considérer comme des monuments post-classiques.
Les représentations
artistiques des ruines de Rome de Piranesi de même que les considérations sur
la grandeur et la décadence de l’empire romain de Montesquieu et de Gibbon dévoilent
une civilisation qui a cultivé une certaine image de l’Antiquité classique.
Dès qu’une forme de
l’Antiquité classique est devenue une norme, on a commencé à imiter et à
falsifier des objets, des œuvres d’art et mêmes des monuments.
Les monnaies romaines avec
leurs portraits réalistes des empereurs nécessitaient le savoir-faire des
beaux-arts de la Renaissance.
Dans la première moitié du
15ème siècle », mais en fait autour de 1750/60, il y avait en
Italie un homme nommé Cyriacus d’Ancône. Il « trouvait » durant ses
voyages en Grèce partout des trésors antiques et des inscriptions. – Mais
c’était lui qui fabriquait la plupart de ces antiquités dans son atelier et qui
en faisait un commerce florissant.
Cyriacus d’Ancône a
d’ailleurs été le premier à dessiner le Parthénon d’Athènes.
Au pied du Vésuve près de
Naples il existait une ville nommé Pompéi. Celle-ci a été détruite et ensevelie
par une gigantesque éruption du volcan. – Ce lieu avait un aspect plutôt médiéval.
Ce n'est que suite aux fouilles ayant peut-être commencé après 1770, que
cet endroit a été stylisé en site exemplaire d’une antiquité classique.
A partir d’environs 1770,
le Baroque et le Classicisme nécessitent l’impacte des antiquités de Rome,
d’Athènes, de Pompéj, de Paestum et d’autres lieux antiques.
Nous admirons les
colonnades de la place de la basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome. – Mais
nous ignorons l’exemple des colonnades de la place du marché de la ville
romaine de Gerasa (Jerash) en Jordanie.
Non seulement, l’Antiquité,
le Moyen Âge et l’Ère moderne se situent l’un à côté de l’autre, mais il faut
avouer que le changement culturel et architectural se sont faits plus rapidement
que ce que l'on veut bien le croire.
Les monuments de Rome font
preuve de ce changement. Les premières images de la ville éternelle dans les
chroniques de Hartmann Schedel et de Sébastien Münster montrent une cité
médiévale avec quelques bâtisses antiques.
L’artiste hollandais
Maarten van Heemskerck a fait des dessins à Rome juste avant la transformation
baroque. Il a montré par exemple le début de la construction de la cathédrale
de Saint-Pierre, mais sans les éléments postérieurs, voire baroques. - On peut
dater ces dessins pendant les années 1760.
Le Vatican et la basilique
de Saint-Pierre ont été achevés vraisemblablement seulement autour de 1790. Et
la présence des papes à Rome ne se situe pas avant la deuxième partie du siècle
mentionné.
L’histoire d’art nous
prouve tout aussi bien le récentisme culturel, architectural et historique.
Toutes les œuvres d’art sur
bois, toile ou papier sont à dater après l’apparition des documents sur
parchemins et papier, manuscrits et imprimés de même qu'après l’introduction de
la datation actuelle.
Un artiste comme Albrecht
Dürer « environs 1500 après Jésus Christ » (à noter ses initiales AD)
a esquissé entre autres des projets de villes fortifiées avec des bastions du
style Vauban. Mais les canons qui ont révolutionné l’art de la fortification
sont à situer dès les années 1760.
Les autres artistes –
Michel-Ange, Raphaël, Titien, etc. – ne peuvent pas être plus anciens. L’âge
d’or de la peinture hollandaise et flamande avec Rembrandt et Rubens est à
situer autour de 1770 – pas un siècle de plus.
Pour les techniques de la
peinture, il faut assumer les mêmes restrictions chronologiques que pour les
bâtiments : Ces œuvres d’art ne se conservent pas indéfiniment sans
entretien et sans méthode de conservation et de restauration.
La peinture et les autres
beaux-arts font aussi partie de la Grande Action de la falsification
historique.
Fomenko a remarqué que
quant à la fameuse statue de l’empereur Auguste trouvée à Primaporta près de
Rome en 1863 : c’est une œuvre qui requiert la chronologie et le tableau
historique de Joseph Juste Scaliger.
L’invention et la
falsification de l’histoire ont été liées étroitement avec le développement de
l’alphabète et de l’écriture.
Les scientifiques ont
tendance à oublier que ces deux conditions mentionnées sont indispensables pour
une langue écrite.
Il faut admettre que les
langues écrites pour le culte et les ordonnances ont été créées en premier et
que les langues nationales se sont développées après.
L’ordre chronologique des
langues classiques est le grec, le latin puis l’hébreu.
La région de l’origine du
grec nous est inconnue – cela peut être la Syrie ou l’Égypte, mais certainement
pas le pays qui s’appelle maintenant la Grèce.
Le latin semble avoir été
créé en Gaule.
L’hébreu comme troisième
langue classique a dû être créé en Allemagne du sud-ouest, probablement même en
Helvétie.
L’écriture de ces langues a
débuté seulement après la fin de l’époque romaine, dans un Moyen Âge développé.
Les documents historiques
écrits que nous connaissons dans nos archives et bibliothèques nécessitent les
langues classiques, les langues nationales et les inventions techniques telles
que le papier, le parchemin, le papyrus et finalement l’imprimerie, sans
oublier la datation Anno domini, déjà mentionnée.
L’histoire écrite des
premiers temps – à partir d’environs 1740/50 n'est qu'une histoire légendaire
et les datations n’ont qu’une valeur figurative.
Toute la tradition écrite
ancienne – gréco-romaine et médiévale – la bible, les pères d’église, les
chroniques ont été créés en Europe de l’ouest, y compris les textes byzantins.
Et cette masse de documents
manuscrits et imprimés a été élaborée par une ou deux générations, comme la
déjà conclut le savant mentionné Robert Baldauf.
En l’occurrence la
distinction entre Vieux et Nouveau Testament est vaine, puisque les parallèles
textuaires entre ces deux parties nous démontrent une création plus ou moins
simultanée.
L’invention d’une histoire
et des époques fictives est censée avoir plusieurs motifs.
Notons que la fin de
l’époque romaine, le début d’une toute autre culture ainsi qu’une série
d’inventions techniques révolutionnaires telles que l’imprimerie, le miroir et
la poudre à canon ont créé une toute autre civilisation.
Le but de la Grande Action de
la falsification historique était donc de donner à cette ère nouvelle un passé
qui n’existait pas ou qu’on était en train d’oublier ou de vouloir oublier.
Ainsi on a même déplacé
dans le contexte chronologique des événements actuels et récents.
L’impératif d’attribuer à
toute une longue histoire a même déterminé la production de textes. La masse de
manuscrits a eu pour but de faire semblant que ceux-ci auraient dû être placés
avant l’imprimerie. – Mais la tradition manuscrite conservée n’est en effet pas
plus vieille que les imprimés.
Les manuscrits sur
parchemin ont servi de preuve pour nous faire croire que cette matière était
antérieure au papier.
Aujourd’hui encore, on
fabrique des textes bibliques sur papyrus. L’illusion générale attribue à cette
matière un âge biblique, voire légendaire.
On a même créé des
variations soi-disant anciennes des langues classiques et nationales, de même
qu'on a inventé un vieux français, un vieil allemand et un vieil italien.
Par la suite on a créé des
langues soi-disant archi-vieilles - en Allemagne par exemple : le gothique.
Le grec homérique n’a
nullement été antérieur à l’ancien grec. Derrière Homère se cache le comte de
Saint-Omer, un troubadour franc qui est mentionné dans la Grèce médiévale.
La falsification littéraire
et philologique a rayonné jusqu’en Asie. Apparemment dans la deuxième partie du
18ème siècle des missionnaires serbes ou bulgares ont créé en Inde
le Sanscrit (sainte écriture). – En Perse, on a créé un vieux persan.
Les noms de lieux du Proche-Orient
révèlent tous une racine occidentale, voire romane : Le nom de Bosphore
est français (passe par) comme Athènes et Attique. Les Dardanelles
cachent la rivière française qui est Dordogne. Byzance est comme
Besançon dans la Franche-Comté entouré d’eaux de trois côtés.
La Syrie et l’Assyrie sont
les pays du Sire : le titre du roi des Francs. L’Euphrate
est la rivière espagnole Ebro - le Tigris est la
rivière française Loire (en latin : Liger, Ligris).
Même les noms de l’Égypte
ancienne comme Ramsès, Cheops, Luxor, Pelusium et Gaza ressortent du français.
Les missionnaires anglais
en Amérique du nord ont introduit des mots hébraïques dans les langues
indiennes : les Hurons, les Iowa, mais aussi la parole
hawaïenne aloha.
La falsification historique
a localisé ces récits dans les époques lointaines. On en sait relativement peu
sur les époques avant la fin du 18ème siècle. Presque tout a été
transporté dans une Antiquité et un Moyen Âge fictif.
Malgré l’époustouflante
production de la Grande Action historique, elle n’a pas pu remplir toutes les
époques inventées avec des contenus suffisants. Des longues époques obscures,
des dark ages en sont la conséquence.
Le Moyen Âge millénaire
représente en soi un immense trou noir, dans lequel seul l’Antiquité tardive et
le Moyen Âge tardif sont plus ou moins élaborés. – Comment explique-t-on que
pendant mille ans on a lu que la bible, les pères d’églises et quelques auteurs
latins ? – On a prétendu qu’en Occident on aurait même perdu la
connaissance de la langue grecque.
L’histoire ancienne
représente un seul nirvana, éclairée par peu d’époques, personnages et faits.
Toute l’antiquité est une
enfilade de siècles obscurs. Ou comment voudrait-on expliquer qu’entre la Grèce
minoïque et classique, il y a un trou chronologique de plus de cinq
siècles ? – Et qu'entre la Grèce classique et l’apogée de l’empire romain,
il y a de nouveau un décalage chronologique de cinq cent ans.
L’histoire de l’art et
surtout l’histoire de l’architecture nous démontrent pourtant un progrès rapide
qui couvre à peu près un siècle avant la fin de l’époque gothique de même que
le début du Baroque et du Classicisme.
Avec prudence on peut fixer
relativement quelques faits historiques après l’an 1780 : C'est en 1783,
qu'un traité de paix a été signé entre l’Angleterre, la France et les
États-Unis à Versailles. Cet événement nous démontre que le palais de
Versailles date de cette époque et non de l'époque de Louis XIV autour de
« 1700 ». – Et les États-Unis ont été fondés au début des années
1780, pas avant.
On comprend ainsi par ce
fait que la construction démesurée et extrêmement coûteuse de Versailles a
directement abouti à la Révolution française de 1788/89. – L’histoire commence
à devenir plausible.
Les événements
révolutionnaires en France et puis en Europe ont probablement rendu impossible
la continuation de la falsification historique. Les documents historiques gagnent
en plausibilité et en véracité.
Mais jusqu’en 1815, il y a
toujours quelques dates, personnages et faits incertains.
Pourquoi par exemple :
Napoléon a-t-il quitté la France au milieu de la guerre pour une expédition
militaire en Égypte ? – Invraisemblable et difficile à interpréter !
Même le personnage de
Napoléon peut être mis en doute.
Après 1815 la toile
historique du nombre des documents bien datés et justifiés a rendu impossible
la continuation d’une Grande Action. Après cette date l’historiographie dans le
sens moderne a débuté.
Les falsifications des
objets d’art et de textes antiques ont pourtant continué. Ainsi le savant
autrichien Constantin de Tischendorf a saisi l’opportunité afin de fabriquer
autour de 1850, le Codex Sinaïticus qui est une fausse et ancienne version de
la bible.
L’autel de Pergame érigé à
Berlin après 1871, le buste d’or de Marc Aurèle découvert en 1939 à Avenches
(Suisse) et la statue du prince celtique découverte en 1996 à Glauberg en
Hesse, nous démontrent que le processus de falsification est toujours actif.
- Notre civilisation a besoin d’antiquités, donc on les fabrique.
La découverte des fameux
écrits de Qumram près de la Mer morte coïncide avec l’an 1948 : la fondation de
l’état d’Israël. – Mais ces papyri et parchemins ne sont nullement anciens.
On découvre l’histoire
falsifiée à des détails spécifiques.
Avant tout on remarque le caractère
grotesque de ces récits pseudo-historiques. C’est le sentiment qui parle et qui
refuse ces contenus.
On dit que c’est Louis XIV
qui a érigé le château de Versailles. Les coûts pour cette bâtisse sont censés
être une raison de la Révolution française. – Mais entre Versailles et 1789 il
y a presque quatre-vingt ans.
On dit aussi que les
croisades à partir de « 1096 AD » sont le résultat de la conquête de
Jérusalem par les infidèles « autour de 640 AD ». – Pourquoi alors
l’Occident chrétien a-t-il attendu plus de 350 ans pour une telle intervention
militaire ?
Il y a d’autres
caractéristiques qui dévoilent l’histoire inventée.
La tradition historique est
formée d’après des modèles constants, d’après une matrice. Voilà pourquoi on
reconnaît par exemple que dans beaucoup de récits de la guerre de Troie, Fomenko
et moi, nous nous sommes largement penchés sur ces stéréotypes ou isomorphismes
historiques.
Les répétitions de certains
contenus sont tout aussi évidentes que la guerre de Troie.
Les pires ennemis de la
république de Rome ont été les Carthaginois de la Méditerranée occidentale. –
Mais dans l’ère nouvelle les Sarrasins de Tunis et d'Alger ont été le même
fléau pour ces régions. Ces deux nations de pirates, ne sont-elles pas
identiques ?
Dans des sources
égyptiennes, on décrit une invasion des soi-disant Peuples de la Mer dans la
Méditerranée orientale. Dans le Haut Moyen Âge il y avait les croisades de nations
de l’Europe occidentale contre l’Orient. - Ces deux peuples et nations
n’étaient-ils pas identiques ? Ni les uns, ni les autres n'ont pu
conquérir l’Égypte.
Les Bourguignons de
l’époque de la Migration des peuples dans l’Antiquité tardive ont été anéantis
en Rhénanie par les Huns. – Mais ça n’a pas empêché la résurrection d’un
royaume de Bourgogne dans le Haut Moyen Âge. - Et dans le Moyen Âge tardif il y
avait un comté de Bourgogne avec Philippe le Bon et Charles le Téméraire. –
Comme les anciens Bourguignons, cet état a été anéanti d’une année à l’autre.
Tous les empereurs romains
ont fait la guerre contre les Parthes ou les Persans dans l’Orient. Mais à
chaque fois, ces ennemis se sont à nouveau relevés. Et dans le Bas Empire
romain, les Persans ont même capturé l’empereur romain Valérien.
Les Persans existaient
aussi dans le Moyen Âge millénaire et dans l’ère nouvelle. – Il semble que ce
peuple ou cette nation était invincible pendant 2000 ans !
Des historiens antérieurs
ont parfois reconnus ces parallèles. L’allemand Ferdinand Gregorovius qui a
écrit vers la fin du 19ème siècle deux ouvrages importants de
l’histoire de Rome et d’Athènes au Moyen Âge, constate à plusieurs reprises ces
isomorphismes entre l’Antiquité et le Moyen Âge.
Les parallèles de ces
contenus constituent un chemin royal pour déceler la fiction et la construction
de l’histoire ancienne.
Fomenko et moi (CP) ont
présenté ces parallèles pour la plupart sous forme de tabelles.
Ci-dessous, il y a un choix
d’isomorphismes.
Exemples de parallèles dans l’histoire ancienne
|
Les époques de l’histoire inventée
nous démontrent lors d’une analyse que ces contenus sont illogiques. La chronologie
historique n’a rien avoir avec des époques réelles ; elle est composée
d'un système grotesque de temps et de dates. On y rencontre des duplications,
des transpositions de temps et des années récurrentes.
On dit que Saint-Jérôme a
traduit autour de « 400 AD » la bible hébraïque en latin. – Mais
cette traduction fut canonisée seulement 1100 ans après, lors du concile de
Trente. De même que Luter a traduit la bible latine de Saint-Jérôme 1100 ans
après en allemand.
Est-ce que Saint-Jérôme et
Luter ont seulement traduit la bible ou l’ont-ils en effet écrite
eux-mêmes ? – Ces deux personnages ne sont-ils pas identiques ?
Autour de « 450
AC » la ville d’Athènes sous Périclès a atteint sa grandeur classique avec
d’importants monuments en marbre. - Rome pourtant est devenue une ville
en marbre seulement 500 ans après. – Comment explique-t-on cet énorme décalage
de temps, puisque Athènes et Rome sont séparés uniquement par le détroit de la
mer adriatique ?
Le monstrueux temple de
Zeus olympique ou l’Olympiéion à Athènes est doté de capitaux corinthiens d’une
époque tardive. Selon la légende il a été commencé « au 6ème
siècle AC ». L’empereur Hadrien a seulement achevé ce temple après plus de
cinq cent ans. Et après presque 2000 ans, 16 colonnes sont toujours debout. –
Une histoire architecturale de 2500 ans n’est-elle pas aberrante ?
A Rome plusieurs soi-disant
monuments antiques sont fort douteux : les colonnes de Trajan et de Marc
Aurèle, le Panthéon et même le gigantesque Colisée semblent appartenir au Moyen
Âge plutôt qu’à l’Antiquité classique. – Et le Colisée est une ruine parce
qu’il n’a jamais été achevé.
Le style gothique est censé
être né à Paris avec la chapelle de Saint-Denis « autour de 1150 ». –
Et pourtant les grandes cathédrales françaises de Reims, Amiens et Chartres
sont datées aux environs de "1200". – Mais en Allemagne on a commencé
avec la construction de cathédrales seulement 200 ans plus tard. – Et la fin de
l’époque gothique se place quelque part « au 17ème
siècle ». - Le style gothique a-t-il duré plus de 500 ans ?
L’invention de l’imprimerie
« avant 1500 AD » a permis la conservation durable des textes auparavant
manuscrits, dit-on ? – Mais si la tradition littéraire est vraie, il ne
fallait pas cette révolution technique : Les textes d’Homère par exemple
ont été transmis sans fautes, ni erreurs pendant plus de 2000 ans ! – Qui
croit à de telles absurdités ?
De même que la littérature
classique du temps d’Auguste et de Jésus Christ – Virgil, Horace et Ovide, etc.
– n’avait-on donc plus besoin de l’imprimerie, puisqu’elle s’est conservée
pendant 1500 ans, sans que la tradition manuscrite ne soit pas abîmée et ni
détériorée ! – Vraiment ?
Les Romains anciens
connaissaient déjà le béton. Avec ce matériau, ils ont construit par exemple la
coupole du Panthéon à Rome. Mais après cela, cette technique s’est perdue jusqu’au
Moyen Âge tardif.
Et pour les archéologues
plusieurs inventions techniques comme la roue a dû se répéter maintes fois, vu
qu’une chronologie absurde l’exigeait.
L’histoire de la découverte
et de la colonisation du Nouveau Monde est un seul cauchemar : L’Amérique
est censée être découverte en « 1492 », mais seulement quelques îles
obscures des Bahamas. – Au « 16ème siècle » les Espagnols
ont conquis l’Amérique du Sud. – En « 1620 » les Anglais ont commencé
la colonisation de l’Amérique du Nord. – Et jusqu’à la fondation des
États-Unis, 150 ans ont encore passé. – Cette histoire passait-elle donc au
ralenti ?
L’Australie a été
découverte en « 1770 », certainement quelques années plus tard.
C’était plus de 250 ans après l’époque des grandes découvertes. Est-ce que
c’est plausible ?
La chronologie de
l’histoire fictive est surdimensionnée d’une façon illogique. Les chroniqueurs
étaient, malgré tous leurs efforts, incapables de remplir les époques qu’ils
prétendaient connaître avec des contenus cohérents. Ainsi se sont créés des dark
ages, des époques fantômes.
L’Antiquité classique
comporte de longs siècles obscurs. Et le soi-disant Moyen Âge est en fait un
millénaire où le temps reculait au lieu d’avancer.
L’histoire fictive du
Proche-Orient antique consiste en grande partie d’époques vides. Entre le
royaume d’un légendaire Sargon (= Saint Aragon) et le royaume des Assyriens, il
y un trou chronologique de presque 1500 ans.
L’histoire de l’Égypte
ancienne se tortille à travers des millénaires. – Et plus de 1000 ans avant
Jules César et Cléopâtre ce magnifique royaume baigné par le Nil n’était que déchéance
et décadence.
La chronologie trop longue
force même les géologues à étendre l’histoire de la Terre. Ainsi ils postulent
pour des millions d’années au lieu des millénaires.
L’histoire fictive est un
récit religieux avec une saga d’héros. Aux yeux du spectateur critique la
crédibilité de ces contenus est donc souvent minime.
Comment Hannibal aurait-il
réussi à envahir l’Italie depuis L’Afrique du nord en passant par l’Espagne
avec une horde d’éléphants ?
Et comment est-ce qu’un roi
d’Épire en Grèce a-t-il réussi à envahir l’Italie, également avec plusieurs
troupeaux d’éléphants de combats ?
De même que selon les
chroniques Charlemagne et Frédéric II de Hohenstaufen sont censés avoir traversé
l’Italie du nord avec une ménagerie d’éléphants et d’autres animaux exotiques.
Les Romains étaient censés
être si forts à la fin des guerres puniques qu’ils ont réussi à détruire
simultanément Carthage en Tunisie et Corinthe en Grèce. – Mais pourquoi fallait-il
anéantir la petite ville de Corinthe ?
Le prince carolingien
Charles Martel a assommé dans les batailles de Tours et Poitiers environ
360'000 Sarrasins avec seulement quelque douzaine de propres pertes. – Comment
son armée a-t-elle réussi ce fait énorme ?
De même que les Confédérés
helvétiques auraient assommé dans la bataille de Morat contre Charles le
Téméraire, dans l’espace d’une journée 30'000 Bourguignons sur 100'000, malgré
que les Helvètes étaient dans une importante minorité numérique contre leurs
ennemis !
Dans la guerre de Trente
Ans, l’Allemagne aurait terriblement souffert. Des centaines de villes et des
milliers de villages ont été dévastés, la population réduite et l’économie dans
la misère. – Pendant ce temps le dessinateur Matthieu Mérian a fait des
gravures de villes allemandes. Mais sur ces dernières, on ne voit absolument
rien de cette misère. – Cette guerre était-elle un fantôme historique ?
Il faut préconiser que
l’histoire ancienne est un récit religieux. Il n’y a pas de différence entre
l'histoire mondaine et l'histoire ecclésiastique. Celui qui ignore ce trait
ignore les motifs de la Grande Action de la falsification historique.
La bible et leurs récits
sont censés être à la base du christianisme et toutes les autres histoires sont
également sacrées. L’Antiquité classique est donc une histoire chrétienne est
non païenne.
On a énuméré parmi les
parallèles historiques que l’histoire de Jésus de Nazareth est une variante de
la biographie de Jules César et vice versa.
Même les répartitions des
époques historiques suivent encore aujourd’hui son origine religieuse : La
Sainte Trinité est reproduite dans les époques de l’Antiquité, du Moyen Âge et
des temps modernes.
Même les archéologues connaissent
la Sainte Trinité avec l’âge de pierre, l’âge du bronze et l’âge de fer.
L’histoire ancienne avant
la fin du 18ème siècle est fictive. Mais dans ces récits on trouve
néanmoins quelques époques à peu près réelles : l’Antiquité tardive et le
Moyen Âge tardif. Mais ces époques n’ont duré que quelques décennies et ne se
sont pas séparées par un hiatus de mille ans.
Et dans l’histoire fictive
nous découvrons quelques faits réels.
L’histoire du roi Salomon
par exemple est à voir sur l’arrière-plan de la découverte et de la
colonisation du Nouveau Monde. Dans la bible, il y a même une allusion à
l’inflation provoquée par l’importation massive d’argent de l’Amérique du sud
en Europe.
Il faut supposer que les
récits du Vieux et Nouveau Testament ont été écrits lors de l’apparition des
armes à feu. Les trombones mentionnés qui ont fait délabrer les remparts de
Jéricho sont vraisemblablement des canons et derrière cette ville inconnue se
dissimule probablement le siège et la conquête de Constantinople par les Turcs.
Derrière l’histoire fictive
des croisades se cachent les expéditions militaires de différentes nations de
l’Europe occidentale : des Francs, des Italiens, des Catalans et Aragonais
contre l’Orient, notamment la Grèce, l’Asie Mineure, la Syrie et la Palestine.
Ces entreprises sont à situer dans le deuxième tiers du 18ème
siècle.
Les guerres puniques des
anciens Romains reflètent la menace des Sarrasins de l’Afrique du nord qui ont
pesé sur les côtes du nord de la Méditerranée occidentale au 18ème
siècle.
Dans l’histoire brouillée,
on peut même décerner quelques complexes bien réels.
L’auteur (CP) explore aussi
amplement l’origine des noms des lieux en Europe et dans tout le monde antique.
Il résulte que tous les noms des lieux des pays ont une racine commune et se
sont créés en même temps. Les notions centrales derrière tous les noms sont le
Vésuve, Naples, Troie ou Iljon, différents termes chrétiens et des noms
d’empereurs antiques ou médiévaux.
Cette dénomination uniforme
et simultanée dans tous les pays autour de la Méditerranée démontre en premier
lieu une religion centrée autour de la montagne sacrée du Vésuve et une unité
politique ainsi que culturelle juste avant la création des langues modernes et
l’apparition des textes qu’on connaît aujourd’hui. – Mais personne jusqu’ici a
relevé cet important et fantastique système des noms des lieux vésuviens ou
napolitains, ni la science de l’histoire, ni la philologie.
Ici on voudrait encore une
fois revenir sur la question du Vésuve et de Pompéi. Dans un temps certain, il
y a eu une éruption de ce volcan détruisant la ville de Pompéi et de ses
alentours. – Seulement on aimerait savoir la date exacte de cet événement.
Ainsi les origines de la culture et de la religion européenne seraient beaucoup
plus claires.
L’historiographie
proprement dite s’est développée au début du 19ème siècle. Avant il
n'existait que des chroniques et documents.
L’historiographie
littéraire a créé un tableau lisse, plausible au premier regard d’un passé fictif.
Dans ce processus toutes les contradictions, absurdités des différents et anciens
récits ont été ignorés ou minimisés.
Le tableau historique
actuel propagé par les universités et académies réside toujours sur le fond de
l’historiographie littéraire, garni avec les documents fictifs de la Grande Action.
La tradition historique sur
laquelle sont fondées nos connaissances réside sur une base très étroite.
Fomenko et moi (CP) ont préconisé que l’histoire fictive est bâtie avec peu
d’éléments. Les auteurs Pétrarque et Poggio Bracciolini par exemple ont créé
une vaste tradition littéraire antique et médiévale quasiment d’un rien.
Pourquoi les universités et
les sciences littéraires officielles ne voient-elles pas le caractère insensé
de l’histoire fictive et de leurs dates ? – En principe elles
reconnaissent l’inexactitude d'un monument historique. Mais au lieu de rejeter
toute l’histoire antique, les savants se bornent à des petits morceaux du
tableau. Ils reconnaissent quelques récits comme légendaires, mais ne touchent
pas à totalité de la construction historique. Par contre, ils présentent comme
preuve des objets antiques provenant de fouilles pour des époques et événements
qui n’ont jamais existés.
La science universitaire de
l’histoire et de la philologie est prisonnière du dogmatisme et de l'orthodoxie
immobilisée dans une aporie.
Il faut donc une ouverture
spirituelle, une nouvelle attitude face à l’histoire. Le rationalisme pur ne
mène nulle part, les schémas convenus tels que Antiquité, Moyen Âge et les
datations fixes sont désuets.
Pour dresser un nouveau
tableau historique, il faudrait d’abord une sorte de sens commun combiné avec
une attitude critique.
La critique de l’histoire
ne nie pas notre héritage culturel, ni la tradition littéraire, mais les met à
sa juste place et valeur.
Les nations actuelles
vénèrent des mythes. Cela on ne le conteste pas. Mais il faut savoir que ces
récits et personnages sont fictifs.
Il n’y a pas eu de Magna
Charta Libertatum en Angleterre en « 1215 AD » et ni de bataille
de Crécy en « 1346 ». - Le prince gaulois Vercingétorix et Arminius,
chef des Chérusques en Allemagne sont des personnages fictifs, tout comme
Jeanne d’Arc en France et Guillaume Tell en Suisse.
Pour la contemplation du
passé, il faut aussi une sorte d’évidence émotive. Il faut sentir ce qui est
possible et ce qui est impossible.
Celui qui sent les choses
ne peut pas croire que les pyramides égyptiennes ont été construites plusieurs
millénaires avant notre époque. – En optant pour une autre attitude, nous nous
apercevrions qu’il nous est impossible de donner à nos cathédrales gothiques un
âge de 600 ou même 800 ans.
Donc les éléphants
d’Hannibal se placent dans le royaume des contes de fées, de même que
l’expédition d’Alexandre le Grand en Inde ainsi que celle de l’Asie Centrale.
Et la critique historique
nous libère de beaucoup de faits anciens lugubres : Des bains de sang
comme les Vêpres siciliennes et le massacre de la Saint-Barthélemy n’ont pas eu
lieu. La sorcellerie n'a également pas existé.
Plus on essaie de pénétrer
dans le passé, plus le tableau historique se noircit. Bientôt notre sagesse et
notre ingéniosité devront se rendre compte en prononçant ce dicton du
soi-disant philosophe grec Socrate :
Je sais seulement
que je ne sais rien.
Finalement il faut avouer :
Ignoramus et ignorabimus = Nous ne le savons pas et nous ne le saurons
jamais.
Mais qu’en est-il avec les
débuts de l’humanité, avec l’histoire de la Terre et l’origine de
l’Univers ? Ici aussi un philosophe récent (Ludwig Wittgenstein) nous
donne la réponse :
Sur ce dont on ne
peut parler, il faut garder le silence.
***********************************
Bibliographie
Auteur
Avant-propos
:
Les
œuvres de Christophe Pfister sont également disponibles en documents pdf sur le site de l’auteur :
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Beiträge
zur Freiburger Historiographie des 18. und 19. Jahrhunderts
Guillimann
– Alt – Berchtold – Daguet
116
Seiten mit 7 Abbildungen
Norderstedt
2008 (vergriffen)
Erweiterte
Online-Ausgabe 2014
ISBN
978-3-8334-8334-9
(Historisch-philologische
Werke 6)
**************************************
Die alten Eidgenossen
Die
Entstehung der Schwyzer Eidgenossenschaft im Lichte der Geschichtskritik und
die Rolle Berns.
380
Seiten mit 34 Abbildungen und 7 Tabellen
Norderstedt
2013
ISBN
978-3-8423-8613-6
(Historisch-philologische
Werke 2)
**************************************
Historische Denkmäler in
der Schweiz
34
helvetische Erinnerungsstätten, kritisch betrachtet
164
Seiten mit 35 Abbildungen
Norderstedt
2015
ISBN
978-3-77357-0486-3
(Historisch-philologische
Werke 8)
*************************************
Die Entstehung der Jahrzahl
1291
Beiträge
zur Schweizer Historiographie: Stumpf – Schweizer - Daguet et al.
136
Seiten mit 4 Abbildungen und 9 Tabellen
Norderstedt
2012
ISBN
978-3-8334-7138-4
(Historisch-philologische
Werke 7)
*************************************
Die Matrix der alten
Geschichte
Eine
Einführung in die Geschichts- und Chronologiekritik.
536
Seiten mit 33 Abbildungen und 18 Tabellen
Norderstedt
2013
ISBN
978-3-8423-8617-4
(Historisch-philologische
Werke 1)
*************************************
Die Ortsnamen der Schweiz
Mit
einer Einführung über die vesuvianische Namensprägung Europas.
316
Seiten mit 8 Abbildungen
Norderstedt
2016
ISBN
978-3-8423-8616-7
(Historisch-philologische
Werke 4)
Neuausgabe
erscheint 2016
*****************************
Die Ursprünge Berns
Eine
historische Heimatkunde Berns und des Bernbiets. Mit besonderer
Berücksichtigung der Burgen und mit einem autobiographischen Anhang.
368
Seiten mit 106 Abbildungen und 2 Tabellen
Norderstedt
2013
ISBN 978-3-8423-8615-0
(Historisch-philologische
Werke 3)
Neuausgabe
geplant für 2016
*************************************
Johann
Rudolf Wyss der Jüngere
Der Abend zu Geristein und
Der Ritter von Ägerten
Zwei
Dichtungen von 1814 und 1825, neu herausgegeben, eingeleitet und illustriert
von Christoph Pfister
56
Seiten mit 12 Abbildungen
Norderstedt
2016
ISBN:
978-3-8423-8614-3
(Historisch-philologische
Werke 5)
Neuausgabe
erscheint 2016
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Autres :
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Baldauf,
Robert
Historie und Kritik; Basel 1902
Baldauf,
Robert
Der Mönch von St. Gallen; Leipzig 1903
Carotta,
Francesco
War Jesus Caesar?
München
1999
Fomenko,
A(natoly)
Empirico-statistical
analysis of narrative material and its
applications to
historical dating
T.
1.2
Dordrecht
1994
Fomenko,
A(natoly)
History: Fiction or
Science?
T.
1 – 4
Paris
etc. 2003 - 2007
Johnson,
Edwin
The Pauline Epistles
London
1894
Kammeier,
Wilhelm
Die Fälschung der deutschen
Geschichte
ViöL
2000 (édition originale : 1935)
Livre
de civilisation
Book
of Civilization
Moskva
2001
Topper,
Uwe
Die „Grosse Aktion“
Tübingen
1998